Breathwork · · 6 min de lecture

Breathwork : le jour où j’ai explosé de l’intérieur. (POV)

Vous vous demandez probablement qu'est-ce que le Breathwork ? (BW)

Ce truc à la mode qu'on voit partout sur les réseaux sociaux....

Celui qui fait hurler, pleurer et parfois rire.
Est - ce une Tendance New wave réservée aux hippies et perchés ?

Ou bien un exercice aussi intéressant qu'on le prétend ?

Je l'ai testé et voici ce qui s'est passé.

Au cas où vous ne me suivez pas sur Instagram, j'ai fait une toute petite vidéo que vous pouvez voir ici, j'y parle en 1m30 de mon ressenti.

Sinon vous pouvez également commencer par le début: la découverte du breathwork.


Il est difficile de décrire ce que c'est réellement, les études sur le processus physiologique sont encore en cours de décodage.
On peut surtout lister un bon nombre de bénéfices. (J'en ferai un sujet détaillé prochainement.)

Et pour introduire ce chapitre, je vais d'abord vous décrire mon ressenti lors de ma première séance de BW.

Je tiens à préciser que BW est un terme générique, qui va regrouper de multiples techniques.
C'est comme si je disais: " je fais de la musculation", c'est assez global mais les exercices que je réalise dans le cadre de la musculation sont multiples.

Le BW c'est la même chose. Vous pouvez faire de la cohérence cardiaque et dire "je fais du BW"
Respiration carrée, apnée etc...

Il y a 2 visions qui se démarquent :
D'un côté vous avez le BW pour la performance sportive, pour la santé, pour la longévité.
Typiquement, vous pouvez repousser vos limites ou augmenter vos capacités grâce au BW.
Faire 50 pompes en apnées poumons cela semble être du délire, pourtant c'est faisable. Encore une fois il suffit de "respirer".

D'un autre côté vous avez le BW façon "spiritualité" pour le "healing", la guérison de l'esprit, des émotions et des traumatismes.

Pour ma part, je choisis l'union des 2.

La voie du milieu.

Car chaque versant a sa spécificité, son propre processus, et finalement, la base est la même : on respire.

C'est là que réside toute la beauté de l'acte.
En s'amusant avec la respiration, vous pouvez créer tellement de choses.

Je pratique régulièrement (si ce n'est quotidiennement) le breathwork inspiré de Wim hof, avec des apnées plus ou moins longues (jusqu'à 3min, Hey oui, j'ai le droit de me lancer des fleurs.)

Et cette pratique m'apporte déjà beaucoup de bénéfices : sensation de bien-être, clarté d'esprit, réveil, de la résilience et de la sérénité.

(Ce qui à mon humble avis est déjà plutôt pas mal :))

A présent, quel était le type de BW lors de cette formation ?
C'est Siam Lee qui a créé sa propre méthode, mélangeant hypnose et respiration : Hypnotic Breathwork.

Et vraiment, c'est dingue ce qu'il se peut se passer lors d'une séance.

Attention, on rentre dans mon oeil. Le POV du participant.

Tout commence par une simple respiration, ventral, calmant notre mental et nous permettant de mettre notre attention dans notre corps.
Cela s'apparente à une méditation Body Scan, ou l'on va chercher toutes les zones de tensions, toutes les sensations présentes dans notre corps.

Et puis vient alors la phase de respiration holotropique.


Parenthèse historique - Respiration Holotropique.

La respiration holotropique a été développée dans les années 1970 par Stanislav Grof, un psychiatre tchèque, et sa femme Christina Grof.

Elle est née suite à l’interdiction du LSD thérapeutique, que Grof utilisait dans ses recherches en psychiatrie pour explorer les états de conscience modifiés.

Privé de cet outil, il chercha une méthode naturelle permettant d’accéder à des états similaires, capables de favoriser une exploration profonde de l’inconscient.

Étymologiquement,

Le terme vient du grec :

  • “Holos” = entier
  • “Trepein” = aller vers
    “Holotropique” signifie donc : “aller vers la totalité”, ou “vers l’unité”, soulignant la dimension de reconnexion à soi dans toutes ses dimensions (corporelle, émotionnelle, psychique, spirituelle).
La légende raconte que Stan (pour les intimes) était déjà dans le futur lors de cette photo.

Très rapidement, je sens des picotements et des spasmes / crampes dans mes doigts, puis dans la mâchoire. Cela me rappelle les crises de spasmophilie que je fais quand j’étais gamin, totalement en proie à mes émotions.

C’est exactement la même chose, et honnêtement c’est très perturbant car c’est un état induit volontairement.

Heureusement, on a pour suggestion de bouger, de ne pas se laisser dans sa tétanie mais de ramener du mouvement.

Alors je me mets à gigoter des mains, à tirer la langue à chaque expiration (inspiré du Kriya yoga) , à vocaliser chaque souffle comme un animal hurlant.
Le son est dur à décrire, mais il sort tout seul et devinez quoi ? Ça fait du bien.

Essayez de crier (pas chez vous) dans un espace libre, vous verrez.

Peu à peu, je commence à me laisser aller, à me prendre au jeu. C’est peut-être ça qu’on appelle : le lâcher prise.

La musique bat son plein, j’entends les facilitateurs user d’instruments qui font du bruit et qui sature mon système sensoriel auditif.

Entre la musique, le bruit de la respiration des autres, les bruits des différents instruments et les murmures presque chamanistes, je ne sais plus où donner de la tête.

Je ne peux que me focaliser sur ma respiration, sur mes spasmes et mes crampes. Dans ma tête c’est un feu d’artifice: j’ai la sensation paradoxale de tout contrôler mais sans contrôler.

Quand Siam Lee passe à côté de moi, il commence à me tapoter à différents endroits : la mâchoire, le front, le thorax , la gorge et mes cervicales.

Et soudain, le feu d’artifice se transforme en vraie bombe atomique.

Honnêtement, je ne sais pas ce qu’il se passe mais cela se passe : je commence à avoir des relents, comme si j’allais vomir mes tripes mais rien ne sort. (Plus tard j'apprends alors que ce sont des rots énergétiques).
1 fois.
2 fois.
3 fois.
Et soudain, je me mets à hurler et je me rappelle avoir ce sentiment de colère, qui sort, qui s’exprime.

Je n’avais jamais crié comme cela… De ma vie ?

Alors que j’entends mon voisin taper dans un coussin, moi, c’est par ma voix que cela s’est exprimée. Et je crie, encore et encore.
Comme si quelque chose sortait de moi, comme si toute la frustration accumulée au cours des années était expulsée.

Librement.

Ce qu’il y a d’incroyable, c’est que je suis totalement conscient ( la preuve je vous le raconte en détail) et pourtant, je lâche tout, sans me retenir. C’est comme si mon intuition me disait de faire quelque chose, et je le faisais.

Puis tout se calme, la colère se tasse, une vague de tristesse me submerge. Je sens alors les larmes qui coulent le long de mon visage.
Toutes ces émotions qui sont vécues, qui sont exprimés, ont un pouvoir plutôt libérateur.

On dit souvent que « pleurer ça fait du bien ». Je crois que le breathwork permet de rendre le dicton plus vivant que jamais.

La séance se poursuit, je continue la respiration holotropique.

Ventre, poitrine et je relâche...
Ventre poitrine, "aaaaaaah"....

Après la colère, les pleurs, la sueur, je suis pris d'un fou rire.

C'est l'extase.

Je me sens plus libre que jamais.

Plus léger.

Plus moi.

La séance continue et nous fait passer par différentes phases, entre hypnose et intégration, elle nous fait voyager dans des souvenirs, dans des constructions mentales.

C'est assez puissant car à la suite de chaque Breathwork, il y a énormément de choses du passé qui prennent sens.
Les souvenirs sont là, immuables, et seules la représentation et la perception de ces souvenirs relèvent de mon choix.

Je me revois faire ma première crise de spasmophilie à la suite d'un échec de courses de roller.
(Pour la petite histoire, j'étais top 3 de rollers pendant mon enfance, niveau île de la réunion, pas ouf mais j'étais une petite star.)
Je comprends alors qu'à partir de ce jour, la construction mentale que je m'étais faite était : il faut taire ses émotions.

Alors que les chocs émotionnels étaient à la genèse de ses crises, cette fois-ci j'allais volontairement mimer ces crises pour me reconnecter à ces émotions.

La vie m'a montré à plusieurs reprises que si je me dissociais de mes émotions, c'est mon corps qui allait prendre un coup : cet échec de course, annihilant par la même occasion tout esprit de compétition; le décès de mon grand-père, les futures ruptures amoureuses.

Je comprends alors que je n'avais rien compris.

Et qu'il y a encore beaucoup à découvrir.

Ce que j’ai vécu ces jours-là m’a montré à quel point nous gardons en nous des tensions invisibles, des émotions enfouies qui demandent à sortir.

Le breathwork, ce n’est pas juste "respirer": c’est libérer des années d’histoire.

La suite, cela sera pour une prochaine fois.

Ce qui est sûr, c'est que l'expérience prime sur les mots.
Et la répétition du processus n'a fait qu'amplifier les choses.

Et au bout de ce processus, commence à s'activer le Kundalini.

En attendant, si cela vous intéresse d'expérimenter, il y a de plus en plus de séances réalisées.
Différentes breathwork, différentes approches.
Ou carrément venir à mes prochaines séances ;)

Si vous sentez que quelque chose en vous attend de respirer plus librement, alors venez vivre l’expérience.
La vôtre.

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