Et si le secret résidait dans notre système nerveux ?
Je n'avais pas de mots pour le nommer. Mais je l'ai senti au plus profond de moi, comme un message qui attendait d'être révélé.
Le rythme effréné au cabinet, l'inertie du quotidien, la sensation d'arriver au bout d'un chemin qui ne faisait que commencer, une anxiété sourde, muette qui se généralise.
Je n'y avais jamais pensé, à cette intelligence fabuleuse du corps, à ce magnifique système nerveux.
Le plus drôle dans tout ça, c'est que pour casser la monotonie, j'ai commencé à proposer à mes patients un programme pour se débarrasser du bruxisme.
La vision était bonne, mais les fondamentaux n'y étaient pas.
Puisque dans ce périple entrepreneuriale, j'ai commencé à mal dormir. Et chaque matin, c'est une sensation d'étau qui m'accompagnait. J'étais en colère, contre mes proches et envers moi même.
Je commençais à croire que c'était moi qui n'était pas assez, qui faisait mal, que je ne donnais pas assez.
J'ai fait des liens permanents avec le système nerveux, pour mes patients. Mais je n'avais jamais pris le temps de me poser la question : Et moi dans tout ça ?
Mon corps criait, mon système nerveux se dé-régulait. Et à mesure que j'avançais dans ma quête, je m'éloignais de ce que je prônais.
La santé émerge d'un espace de conscience. Et moi, j'avais fermé le mien.
Et puis un jour, lors d'un échange avec un patient au sujet de mon programme, ses mots m'ont frappé :
" Non mais en fait je ne comprends pas ce que tu proposes, ca me parait abstrait, ce n'est pas concret."
Dans cette phrase, dans ces mots, une seule chose m'est venu en tête: RESPIRE.
RESPIRER C'EST LA PORTE D'ENTREE.
Vers un système nerveux qui est figé dans ce mode de survie. Prêt à réagir. L'équilibre est alors rompu, ne laissant pas la possibilité au corps d'accueillir une santé complète.
Alors respire, respire pour agir plutôt que de réagir.
Respire pour marquer cette pause et revenir à toi, au centre, à cet instant présent.
A vrai dire, je n'écoutais plus la réponse que je lui fournissais. Le corps frissonnant, le coeur palpitant, j'ai su que j'avais trouvé la clé.
Ma respiration c'est ce pouvoir que la vie m'a doté. Il me maintient en vie, me connecte au vivant et il me permet de vivre l'instant présent. Je l'ai appris dans la méditation pleine conscience, ressenti dans mes respirations conscientes. On me l'avait déjà suggéré et je n'ai pas voulu écouté.
Et puis, je me voyais assis à mon bureau, le casque sur les oreilles, la voix de ce patient qui résonnait, abasourdit par ce qui venait de se révéler à moi.
C'était comme si ma conscience était devenu beaucoup plus vaste et que je regardais le film de ma propre vie.
J'étais spectateur du Moi dans son épiphanie : le souffle est le seul levier d'équilibre du système nerveux.
Toujours dans cette quête du savoir, j'ai voulu comprendre les mécanismes de cette interaction souffle - système nerveux.
Alors qu'à travers la méditation et les tentatives de gestions du sommeil, du sport et alimentaire, j'apprenais à activer mon système nerveux parasympathique, toute la masse de travail que je m'imposais, la pression du succès de mes tâches, la vie familiale et le fragile équilibre financier me retenait dans cette activation du système nerveux Sympathique.
Chaque matin, je me réveillais très tôt, à 5h. Sport, Méditation et travail avant le réveil du reste de la famille. Mon coeur était fatigué. Seul l'objectif et la peur de l'échec me faisait tenir.
Les journées au travail perdaient du sens, je perdais de l'intérêt dans mon activité de kinésithérapeute.
Chaque jour était l'addition d'une fatigue supplémentaire à un état d'anxiété et de fatigue générale.
La méditation comme calmant.
Le sport comme exutoire.
Plus d'émotion.
Seule l'objectif en tête.
" Je ne te reconnais plus " est une phrase que ma femme a pu me dire.
" Be a robot " est un des modules de formations que je donnais.
Un robot a t il un système nerveux ?
J'étais complètement déconnecté de mon corps... et de mon esprit.
La dysrégulation de mon propre système nerveux était alors omniprésente, sourde et sournoise, elle empoisonnait ma propre vie, physique et social.
Mon histoire n'est pas isolé, et si cela fait écho en vous, bien que nous n'ayons pas la même vie, nous vivons tous la même chose.
Sous différentes formes.
Le père fatigué et lassé dans son travail qui, sur son trajet retour est bousculé par un inconnu et qui rumine dans son coin.
La mère épuisée dont la charge mentale ne cesse de s'alourdir jour après jour.
L'employé sous pression par son chef.
Le directeur qui travaille nuit et jour pour faire tourner son entreprise et satisfaire les besoins de sa famille et de son propre ego.
L'étudiant qui veut réussir ses examens, ses concours pour s'assurer d'un avenir dont il ne sait lui même pas si il en a envie.
L'adolescent en crise existentielle, qui découvre l'amour, le rejet, le remord et l'incompréhension.
Et moi, c'est toujours la même image qui me revient. De l'enfant qualifié de prodige à l'enfant déchu, en larme, n'acceptant pas l'échec. Désavoué par l'autorité parentale, étouffé par le mode de vie culturel, il n'y avait pas de place pour les émotions. Une peur naissante, grandissante.
Une peur de l'échec, de ne pas répondre et correspondre aux attentes.
Toutes ces situations du quotidien sont en réalité perçues par notre système nerveux comme un danger potentiel.
Comme vous, je l'ai vécu. Comme tous, j'ai longtemps pu voir uniquement la surface des choses.
Mais à l'inverse de beaucoup, j'ai suivi mon intuition et j'ai choisi un chemin difficile. Une exploration du corps et de l'esprit.
Le monde moderne nous déconnecte de plus en plus de ce lien avec le vivant.
Tout va vite. Les notifications arrivent par centaines. L'information est à profusion.
Notre esprit est en alerte permanente.
Le moindre bruit ou vibration de notre téléphone déclenche dans notre cerveau une cascade de réaction chimique quasi similaire à une attaque d'un tigre... ou d'un pigeon.
On nous dit qu'il faut être le meilleur. Que la réussite se mesure aux nombres de chiffres dans le compte en banque. C'est comme cela que je mesurais ma valeur.
Et nous oublions petit à petit qui nous sommes.
Dans un mode de survie du plus fort permanent, nous demandons à notre mental de trouver une solution à chaque situation. Sans s'arrêter, c'est cette petite voix qui tourne en boucle lorsque vous pédalez, vous courrez, vous discutez. Il n'a jamais le droit de se reposer.
Alors, naturellement, il se fatigue.
Et notre corps-esprit délaisse son mode de repos et de régénération.
D'une dysrégulation de notre système nerveux nous arrivons à cette fracture du lien corps-esprit.
Qui n'a jamais ressenti qu'il y avait un malaise profond au sein de notre société à la dérive.
Ce que je décris là n'est pas tout droit sorti de mon imaginaire mais relève bien de ce que je vois au quotidien.
Dans ma vie privée, au sein de ma famille, de moi même. Mais également dans mon exercice de la kinésithérapie.
Nous sommes tous touchés de près ou de loin.
Un proche, un ami, un conjoint.e, ou peut être soi-même ?
Le chemin est il pour autant voué à l'échec et l'effondrement ?
Pas vraiment.
Quand j'ai réalisé que mon système nerveux criait, j'ai commencé à chercher. En profondeur.
Les sagesses ancestrales, le bouddhisme, le taoisme, les textes sanskrits, la méditation, le yoga.
Tous pointaient vers la même direction : le souffle.
Les consciences s'éveillent et les corps se meuvent.
Un vent nouveau se lève.
Tout ce que la nature expire, l'humanité l'inspire. Tout ce que nous expirons, la nature l'inspire. J'ai la sensation de ressentir de plus en plus cette impermanence des choses. C'est un cycle permanent, en mouvement.
Et avec le souffle comme clé, j'ai ouvert la porte de mon propre chemin.
C'est le premier pas. Celui qui m'a permit de plonger dans un univers nouveau, d'exploration sans fin.
J'ai senti que en se ré appropriant son souffle, c'est apprendre à rétablir la balance, à réguler notre système nerveux, à instaurer le dialogue corps-esprit.
Et la pratique du souffle est très simple. C'est concret.
Essayez.
Prenez une grande inspiration.
Expirez longuement, beaucoup plus que votre inspiration. Et laissez vous plongez dans ce que le souffle a à vous apprendre.
Une écoute du corps.
Une mise au repos de votre mental.
Une rencontre avec vous même.
C'est tout. C'est suffisant, vous n'avez pas besoin de changer votre souffle. Il est parfait tel qu'il est.
C'est ça, de respirer.
Et si tu sens que c'est ton moment, que tu es prêt.e à explorer ce chemin... je suis là.
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